La petite histoire
d’Eugène Durif
C’est l’histoire de Roméo et Juliette racontée par la mère Montaigue (nom féminisée par l’auteur) et le père Capulet «condamnés pour l’éternité à raconter l’histoire de leurs enfants», une histoire qui se répète pour essayer de trouver la note juste. Une réflexion sur le théâtre, une variation sur cette éternelle histoire d’amour racontée par deux fantômes qui se disputent la parole pour conter l’histoire de leurs deux familles héritières d’une haine réciproque et ancestrale.
Deux conteurs personnages, la mère Montaigue (Élisabeth Gavalda) et le père Capulet (Vincent Lorimy) vont prendre tour à tour les voix de Juliette et de Roméo, de Mercuzio et de Tybaldo, de la Nourrice et des habitants de Vérone. À travers nos deux protagonistes, les personnages apparaissent et prennent vie sur le plateau du théâtre.
Si les personnages de la mère et du père sont incarnés par les deux comédiens, les autres voix sont, soit des corps marionnettisés, des objets animés; soit des personnages masqués tirés de l’histoire du théâtre et des genres. Du légume au clown, des cabarettistes aux animaux, tout ce cabaret marionnettique, fresque d’objets animés, permet de ressusciter les âmes de ces adolescents amoureux, bagarreurs, en proie avec la question de l’honneur et de la haine, lourde charge de leur héritage familial. La distanciation des sujets rend d’autant plus vivants, présents et identifiables, ces pions déchirés entre l’amour et la haine sur l’échiquier de la vie.
Un texte dense aux multiples langages qui use du dialogue, de la poésie, du conte, de la langue de Rabelais et de Shakespeare, une houle de mots sous la houlette d’un poète, Eugène Durif.
• Interprètes : ÉLisabeth Gavalda & Vincent Lorimy
• Mise en scène : Élisabeth Gavalda assistée de Vincent Lorimy
• Conception ombres / marionnettes : Élisabeth Gavalda
• Crédit photos : Cassandre Jackson
• Production Théâtre de la Palabre