Un cimetière indien
Frédéric Jacques Temple
Lecture d’Elisabeth Gavalda avec Vincent Granger (clarinette, clavier, guitare)
Jean Maleterre, à l’aube de la soixantaine, tente, en partant pour le Nouveau-Mexique, de retrouver son identité parmi les Indiens Pueblos qu’il avait connus lors d’un premier séjour. La permanence en lui des échos lointains mais toujours vivaces d’un vieux « rêve américain » favorise cette nouvelle quête de l’enfance, renforcée par l’évocation du récit d’un grand-oncle qui, lui aussi, tout au début du siècle, avait consigné sa propre aventure adolescente, dans le campo de l’Uruguay. Ces trois « paysages » se conjuguent, en contrepoint, pour former une mythologie personnelle dans laquelle Jean Maleterre se réfugie pour tromper son exil.
Mais il entendra les Indiens lui dire : » Tu es de la terre qui t’a fait naître ; tes dieux sont là-bas, où le Soleil se lève. Même si cette terre défigurée, profanée, est devenue une « réserve », elle sera ton cimetière indien. »